Une grande dame
Il y aura bientôt 20 ans disparaissait la grande dame de la psychanalyse en France. Françoise Dolto a défendu des causes certes communes, mais toujours de manière originale. Elle parlait pour le parlêtre, quel qu'il soit, comme d'autres il y a bien longtemps ont défendu que l'on pouvait avoir une âme sans pour autant être un homme, blanc, en bonne santé et adulte. Elle a défendu, entre autres:
- la cause des enfants, chez Robert Laffont
- la cause des adolescents, chez Robert Laffont
- la cause des femmes, Le Féminin, chez Gallimard.
Sans se soucier des paradoxes ou de ce qui pouvait contredire la doxa freudienne, elle se risqua sur des terres prohibées par ses confrères, des terres saintes, au Seuil.
Sans doute originale, c'est encore son incroyable intuition clinique et sa faculté toujours renouvelée de défaire et refaire dans la langue l'histoire et le destin des enfants qui font de Dolto l'incontournable référence de qui veut entendre un enfant. Le cas Dominique est exemplaire, au Seuil.
A sa façon, elle fait encore des miracles avec les sourds, et proposé des havres où l'on écoute, les maisons vertes.