Thérapies comportementales et psychanalyse
Émile Coué de la Châtaigneraie est contemporain de Freud. Outre le placebo, on peut aussi lui attribuer d'avoir été l'un des inspirateurs essentiels des thérapies comportementales. Celles qui, du moins, tiennent peu ou prou de la suggestion. Il y a sa fameuse méthode. Objet de quolibets, elle pose pourtant les bases de la pensée positive et des démarches orientées vers la solution.
Il y a d'autres origines, qui vont piocher dans des traditions très diverses, orientales, ésotériques. Impossible d'en faire le tour ici.
Surtout que pour l'essentiel, ça sort de la psychologie expérimentale et de sa modernisation cognitive, ce sont les modernes TCC, thérapies comportementales et cognitives, qui visent pour l'essentiel à des résolutions rapides d'un problème précis. Que d'autres appellent un symptôme. Exercices et relaxation pour l'aspect comportemental ; idées, opinions et connaissances pour le côté cognitif. Gare quand même à ne pas imposer le silence à quelque chose qui resurgirait ailleurs parce qu'il faut bien que ça se dise. Et qui serait plus un déplacement du problème qu'une solution.
Au top depuis longtemps parmi elles, la PNL, pour programmation neuro-linguistique. C'est toujours un peu le problème, ces habillages de termes savants. Mais bon, des exercices malins, collectés par observation de pratiques "qui marchent", mâtinées d'agrégats de sommes de recherches biomédicales. Un succès énorme, un peu passé de mode peut-être, mais toujours très présente dans le milieu des entreprises. Très liée à l'hypnose ericksonienne. On les laisse parler. Et pour les livres, on sait seulement que leur Nasio (cf. message du 27 mai) s'appelle Catherine Cudicio.
On est soi-même, moi, toujours un peu plus haut et un peu plus fort, ce qui compte est ce que l'on fait et ce que l'on peut faire.
Impossible de passer sous silence le docteur Berne. Certains disent "le bien nommé". Pas très gentil. Enorme succès commercial aussi et un titre phare: "Que dites-vous après avoir dit bonjour?". C'est l'analyse transactionnelle. Vous avez déjà entendu, les fameux parents-adultes-enfants. Les scénarios dont on ne sort pas. Il y a du surmoi, du ça et de la répétition à gogo. De la psychanalyse alors? Non, c'est le moi qu'on réadapte, ici aussi.
Mais comme il est dit plus haut, si ça marche...
Ici, d'habitude, c'est pas du moi tout seul que causent les livres, mais du sujet, pas pareil. Pour faire un point là dessus, même si c'est une lecture difficile, voyez Lacan et cliquez sur "Séminaire II", le résumé est pas mal. Et peut-être qu'il n'y a pas que la lecture qui soit difficile. Mais qui a dit qu'il fallait forcément marcher droit par ici?
Attention si vous surfez quand même. Sur les sujets avec le terme thérapie, on croise de drôles de choses en ligne...