Psychanalyse et psychothérapie
On en remet une louche sur la distinction, actualité de publication oblige, actualité juridique. C'est comme pour le livre, les autorités s'occupent de légiférer en psychanalyse aussi. Les décrets d'application de l'usage du nom de psychothérapeute incluront-ils les psychanalystes? Et qui est et à quoi sert un psychanalyste d'ailleurs?
Voilà le dossier:
Où l'on découvrira avec intérêt, une fois la question des TCC vite traitée, la différence de fond entre psychanalyse et psychothérapie, quand bien même cette dernière se dirait d'inspiration psychanalytique. Mais attention, psychothérapie psychanalytique, l'association de termes ne va pas de soi.
C'est que le regard sur le transfert et le désir du psychanalyste, ce n'est pas la même chose que de viser à faire cesser un trouble. Un trouble de quoi d'ailleurs: de comportement, de développement, de conduite, de bonne conduite, dans l'ordre établi? Vaste sujet, qui a même conduit l'Allemagne nazie à interdire la psychanalyse, comme un trouble elle-même?
On y découvre que le psychanalyste est un lecteur, du texte inconscient, du message du symptôme. Qu'il n'a pas à s'occuper d'éducabilité, mais qu'il peut pratiquer la psychanalyse d'enfants (depuis Dolto, l'habitué de ce blog le sait déjà).
Une belle succession d'articles, un peu pour connaisseurs tout de même, qui fait le point sur le sujet juridique, technique et épistémologique.
En cette matière, tout ne se dit pas en douceur. Jusqu'à des avertissements sans ambages qui trouvent l'occasion de s'écrire...