Répétitions, la loi défaille

"...on est en droit d'attendre de l'invention de la part des   analystes, parce que l'exigence de règles et de lois réelles ne   fera que croître dans une société où il y a de moins   en moins de loi symbolique." Marc Darmon, l'inattendu, à lire ici.

Pourtant, le droit et les lois s'attachent à des principes. Fondateurs d'une civilisation, ceux-ci sont regardés par la psychanalyse comme référés à la loi symbolique. Revenir au message "Vous n'avez pas lu l'autre Freud?", ici même.

Alors, règles et lois réelles en prolifération? Quand au lieu de tous s'attacher à une référence commune, on s'attache à tous se référer au prochain, c'est à dire à soi, voir à nouveau Melman , revenir là "Le sexe n'est plus ce qu'il était". Si le signe phallique de la différence s'estompe, il n'y a pas que l'identité sexuelle qui défaille.

Tous face à face, c'est aussi la nécessité du contrat, un à un, un contre un. Mais à ce point, il n'y a plus que les règles. Dont on joue, se joue. Triche et gagne. La loi positive instrumentée, déniée? Revoilà le pervers même lien que le précédent.

Puisqu'ici il s'agit de livres, un exercice pratique. La loi relative au prix du livre justement: préserver le livre est le principe qui s'efface (on se demande d'ailleurs de plus en plus ce qu'est un livre, nom-du-père qui vacille), et il ne reste plus que le débat de tout un tas de prochains, entre eux, jamais tranché. Logorrhée du face à face que rien n'apaise, pas de limite fixée par le principe. Allez voir là, surtout les commentaires.

C'est sûr, si l'on veut préserver le livre, et donc la possibilité d'écrire dans un temps pour conclure, même si toutes les conclusions sont provisoires, on revient au début de ce message: il va falloir inventer.